Le réalisateur des Garçons sauvages et de Ultra Pulpe présentera son moyen métrage Dead Flash au Festival Côté court fin septembre.
En 2021, Bertrand Mandico a signé l’expérimental Dead Flash, moyen-métrage énigmatique où l’on peut apercevoir Elina Löwensohn pourvue d’une trogne simiesque semblable à celle de Zira de La planète des singes. Mais de quoi parle ce nouveau Mandichaos, tourné entre Paradis sale et Conan la barbare, que certains chanceux ont pu découvrir au Festival de Locarno et que d’autres vont découvrir en 35 min au festival Côté Court? Sollicité par Chaos, Bertrand Mandico évoque « une genèse d’images éparses et glam » puis « des figures de papier glacé malmenées et des paysages oniriques jusqu’à l’apparition (simiesque) d’un modèle et de sa photographe » : « Ensemble, elles joueront au martyr et au démiurge », dit-il. « Elles tenteront d’atteindre la grâce dans un monde aux surfaces mouvantes. Dead Flash est un film en deux parties. Il est constitué dans un premier temps d’images inédites ou abandonnées, liées à différents projets de commandes ou de recherches. J’ai constitué un patchwork symboliste et glam, où l’on croise des figures de martyres et des démiurges désabusés. Faisant office de genèse, ce patchwork formel sert de socle, à une deuxième partie brute et rugueuse. Je donne à voir et entendre, un tandem ironique qui singe les rapports du photographe et de son modèle. Les questionnements superficiels, devenant introspectifs, finissent par crever la superficialité. La recherche de «l’état de grâce» surgit alors de la boue. J’ai imaginé faire un film revu, un film de traces, de strass, de terre et de salissures. Un voyage introspectif et musical, dans un monde habité par une iconographie symboliste. Un film de fond de tiroir, un film à tiroirs. Mises en musique par Pierre Desprats, les images proposées convoquent tout un pan du cinéma emblématique de SF et de genre des années 70, ainsi que des figures mythiques. » En complément de programme, Bertrand Mandico a choisi de vous faire (re)découvrir L’Œuf de l’ange de Mamoru Oshii, réalisé en 1985. Une merveille dans laquelle une jeune fille fragile parcourt un monde obscur et dangereux et dont la survie semble dépendre d’un œuf mystérieux qu’elle transporte, rappelant aussi que Mandico est un cinéphile aux goûts Chaos (mais qui en doutait?) J.M.
Projection de Dead Flash et L’œuf de l’ange, au Ciné 104 (104 Avenue Jean Lolive 93500 Pantin). Tarif: 3,5euros/Gratuit