Qui se cache derrière les personnages en mosaïques collés à … – La Montagne

Publié le 29/01/2020 à 19h50
Marielle Bastide
Mondialement connu pour ses mosaïques posées à Paris, Los Angeles, Cancun, Perth ou Bangkok, le street artiste Invader s’est arrêté plusieurs fois dans le Puy-de-Dôme. A Clermont-Ferrand avec une « invasion » réalisée à l’occasion du festival international du court-métrage en 2016, mais aussi à Châtel-Guyon et à Riom. Il n’a, en revanche, jamais fait le détour par la cité de Saint-Austremoine.
L’artiste Invader raconte son invasion à Clermont-Ferrand (janvier 2016)
Depuis l’été 2018 pourtant, des personnages clairement inspirés du travail d’Invader fleurissent dans les rues d’Issoire. Qui est leur mystérieux créateur ? Nous l’avons rencontré.
Dans son appartement du centre-ville, ambiance pop culture et street art. C’est une véritable invasion. Magazines spécialisés et ouvrages dédiés à Invader trônent dans la bibliothèque. Deux petits personnages se sont invités au-dessus de la porte d’entrée. Un autre a même réussi à se glisser entre les poutres apparentes.
Qui se cache derrière les personnages en mosaïques collés à ... - La MontagneAmbiance pop culture et street art dans cet appartement du centre-ville d’Issoire.
Des carreaux de mosaïques de toutes les couleurs jonchent le chaleureux parquet. À côté des pots de colle, certains forment des objets, comme cette Pokéball qui ne va pas rester sagement là longtemps…
Qui est le mystérieux auteur de ces Space Invaders dans les rues d’Issoire ? (juin 2019)
Comme des milliers de joueurs à travers la planète, cet ancien salarié de l’industrie aéronautique locale chasse les « Space Invaders » grâce à l’application officielle de l’artiste. Il en a « flashé » environ 900, de Paris à Bilbao en passant par Toulouse ou encore Amsterdam.
Qui se cache derrière les personnages en mosaïques collés à ... - La MontagneL’application Flash Invaders permet à des milliers de joueurs de chasser les personnages à travers le monde grâce à un système de géolocalisation.
« Je vais régulièrement à Paris, je marche beaucoup. Dernièrement, je suis monté à la Tour Eiffel car il y en avait un nouveau. » Il lui arrive même parfois d’aller exprès dans certaines villes pour gagner des points. Comme à Montauban ou à Perpignan. « J’ai gangrené toute ma famille. Ma mère aussi est à fond dans le jeu », s’amuse le jeune homme. 
Prochaine destination ? Peut-être Djerba, où Invader s’est rendu pour la sortie du dernier Star Wars et a installé pas moins de 58 mosaïques rendant hommage à la saga de George Lucas… « Le fait qu’Invader soit passé dans une ville peut influencer mes voyages. C’est un plus s’il y a ses personnages à chasser. »
Originaire de Paris, où il a découvert Invader, le père de famille est arrivé en Auvergne il y a une quinzaine d’années.
Ça se développe dans d’autres villes, mais il n’y a pas de graffs et pas de street art à Issoire. Je trouvais que tout ça manquait un peu de couleurs et j’ai eu envie d’ajouter une petite touche.
Depuis l’été 2018, le trentenaire s’amuse donc à imiter le travail de son mentor. Tortue Ninja, Joker, Sonic ou simples pièces inspirées du jeu vidéo Pacman s’invitent dans les rues d’Issoire (*).
Des hangars aux galeries d’art : dans les pas des graffeurs auvergnats (grand format)
Au total, il y a une soixantaine de pièces, plus ou moins grandes, dispatchées aux quatre coins de la ville et de ses proches environs, « mais toutes n’ont pas été repérées… », glisse leur créateur.
Pour assembler les petits carreaux de mosaïques et former des personnages, les deux enfants du jeune homme participent. « C’est une activité manuelle comme une autre, on a juste un peu agrandi le salon, sourit-il. Et une fois que j’ai installé les pièces, on va les chercher ensemble dehors. Ils adorent. »
Qui se cache derrière les personnages en mosaïques collés à ... - La Montagne« Ça occupe bien les enfants, mais ça occupe surtout le papa après pour les coller ! »
Une autre façon de se promener en famille et de parcourir les trajets du quotidien. « Les enfants doivent lever la tête pour les trouver, observer ce qui se passe autour d’eux, apprendre à voir ailleurs. Lorsque l’on marche, on va vite, on regarde ses pompes ou son téléphone et on passe à côté de plein de choses. »
L’Issoirien prépare actuellement sa prochaine session de collage. Seul, avec son échelle, ses outils et un album de Morcheeba dans les oreilles.
Même si je pose en pleine nuit pour être tranquille, je n’ai pas l’impression de faire du vandalisme. Je ne colle jamais sur des monuments, par exemple.
Amateur de street art, il n’a jamais vraiment été tenté par le graff. « Il faut savoir dessiner sinon ça peut vite devenir dégueu… Et puis je préfère l’univers du pixel et du jeu vidéo. »
A force d’assembler les petits carreaux entre eux, d’imaginer de nouvelles formes, de tester des matériaux et des colles plus ou moins performantes, les progrès sont évidents entre les premières et les dernières pièces. « J’ai progressé, mais parfois, je fais des trucs et ça ne me plaît pas. Je les rase », raconte-t-il. 
Qui se cache derrière les personnages en mosaïques collés à ... - La MontagneParmi les premières pièces posées dans le centre-ville.
Et l’artiste n’a pas prévu de s’arrêter là. « Quand on commence, ça devient presque addictif. On a envie de réaliser des choses plus grandes… »
Le fan du PSG essaie aussi de faire correspondre les créations aux lieux sur lesquels il s’invite. Une tortue Ninja sur la devanture d’une pizzeria, un burger et une glace au Mc Do…
Qui se cache derrière les personnages en mosaïques collés à ... - La MontagneSur la devanture d’une pizzeria du boulevard, une tortue Ninja.
Il rêve de flasher Invader à Issoire
Son rêve ? Qu’Invader s’arrête à Issoire poser un personnage, au milieu de ses soixante mosaïques locales. « Il l’a fait à Riom et à Châtel-Guyon. Moi, j’ai marché pendant trois heures à Châtel dans un bois avant de le trouver. Les gens cherchaient partout, devenaient fous sur les réseaux sociaux. Il y a des milliers de joueurs, ça ramènerait du monde à Issoire ! »
Une drôle de chauve-souris en mosaïques sur un mur : l’artiste Invader se pose à Riom (janvier 2019)
Et si c’était l’occasion de rencontrer son idole ? Pas forcément ce dont l’Issoirien a envie. « Ce qui me plaît, c’est l’artiste. L’homme, je le laisse tranquille. Je préfère entretenir le mythe. Pour moi, c’est un peu comme le Père Noël. Le jour où tu apprends qu’il n’existe pas… »
Inutile de tenter de chasser les Spaces Invaders d’Issoire pour gagner des points sur l’application mobile Flash Invaders. Seules les pièces réalisées par le “vrai” sont comptabilisées. Il faudrait une application dédiée à Issoire. Une idée qui trotte dans la tête de notre street artiste local…Qui se cache derrière les personnages en mosaïques collés à ... - La MontagneCes personnages devraient bientôt arriver sur les murs d’Issoire…
(*) Ces faits sont considérés comme du vandalisme au regard de la loi et sont donc répréhénsibles. La Ville d’Issoire indique les “tolérer” pour l’instant.
Marielle Bastide
1 commentaire
Raphdu63 a posté le 30 janvier 2020 à 19h14
une initiative originale et ludique, qui incitera peut être que les issoiriens à mieux observer leur ville
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